Les muscles sont des éléments essentiels de notre corps, c’est pourquoi il est important de le connaître. Dans cet aspect, il est donc nécessaire d’en savoir un peu plus sur le processus de contraction musculaire.
La contraction musculaire est un phénomène complexe dont le fonctionnement implique de nombreux éléments. Il faut savoir que les muscles sont des organes responsables de transformer l’énergie chimique en énergie mécanique. Si les muscles du corps se contractent et se relâchent pour mouvoir mécaniquement le corps, cela passe par différents processus.
L’ensemble du processus est appelé le système de la contraction musculaire. Retrouve dans cet article comment fonctionne la contraction musculaire et quels sont les différents types de contraction.
Comme mentionné précédemment, la contraction musculaire passe par quelques étapes. Découvre alors dans cette partie comment fonctionne ce phénomène.
Les contractions musculaires assurent les mouvements du corps. Il faut savoir que les muscles sont des faisceaux de fibres musculaires qui peuvent se contracter, donc de se raccourcir suite à une stimulation. La stimulation nerveuse atteint le muscle grâce à une synapse neuromusculaire.
Cette stimulation entraîne des interactions entre les myofilaments (filaments protéiques qui forment les myofibrilles) et le calcium, avec consommation d’énergie. Ces interactions vont provoquer le raccourcissement des fibres musculaires et favoriser la contraction musculaire. La synapse neuromusculaire est une synapse chimique à acétylcholine qui intervient au niveau de récepteurs spécifiques.
La fixation du neurotransmetteur produit un potentiel d’action musculaire qui permet d’augmenter le taux de calcium dans la cellule musculaire. L’instruction qui entraîne la contraction du nerf au muscle se fait effectivement sur une partie appelée zone de communication chimique : synapse neuromusculaire ou plaque motrice. Il s’agit notamment d’une synapse chimique classique, avec comme neurotransmetteur l’acétylcholine.
Le fonctionnement de cette synapse, de l’arrivée du potentiel d’action nerveux à la contraction musculaire, respecte toujours le même processus : Le potentiel d’action atteint l’extrémité du neurone moteur. Le calcium s’introduit dans l’extrémité du neurone. La sécrétion de l’acétylcholine se déclenche. L’acétylcholine se diffuse et se fixe sur des récepteurs spécifiques de la cellule musculaire.
Le potentiel d’action musculaire se produit. La concentration intracellulaire en calcium augmente (les stocks de calcium du réticulum se libèrent). La contraction musculaire se produit grâce à la mise en activité d’interactions des myofilaments.
Lorsque la cellule musculaire est appelée à se contracter, le niveau de calcium cytoplasmique augmente. Le calcium va alors se fixer sur certains myofilaments et entraîner des interactions entre eux, provoquant la contraction. La contraction est générée non pas par raccourcissement des myofilaments, mais plutôt grâce au glissement des myofilaments fins (actine) par rapport aux myofilaments épais (myosine).
En plus du calcium, la contraction musculaire implique l’utilisation de l’ATP. Elle se passe en 4 étapes : L’ATP s’accroche à la tête de myosine qui est fixée à l’actine. Cela va provoquer la libération de la tête de myosine de l’actine.
L’ATP est hydrolysée en ADP (adénosine diphosphate) et en phosphate inorganique (Pi). Ces derniers restent accrochés sur la tête de myosine, libérant de l’énergie. Celle-ci permet de rétablir la tête de myosine. La tête de myosine s’accroche sur l’actine.
L’ADP et le Pi se libèrent, provoquant le basculement de la tête de myosine. Ce phénomène entraîne le glissement du filament d’actine entre les filaments de myosine, d’où la contraction musculaire.
Ces nombreux phénomènes continuent tant que le niveau en calcium reste élevé. Lorsque le niveau du calcium diminue, la contraction s’arrête. Il y a alors relâchement.
Lors de la contraction du muscle, celui-ci permet de faire mouvoir les différents segments du corps. Toutefois, il y a plusieurs types de contraction musculaire.
C’est une contraction musculaire qui ne nécessite aucun mouvement articulaire et n'entraîne pas de modification de la longueur du muscle. Il n’y a donc pas de déplacement des leviers et les différentes insertions musculaires misent en tension n’entraînent aucun mouvement.
Par conséquent, la contraction isométrique ne permet pas d’avoir de la masse musculaire et elle ne présente aucun danger. Elle sera très efficace pour la force musculaire.
La contraction concentrique est un type de contraction avec raccourcissement du muscle. Lors de cette contraction, le muscle en question va rapprocher ses deux insertions tendineuses.
Dans ce cas, tu fais alors une action volontaire et contrôlée, en accord avec l’effort à fournir. Ce type de contraction permet notamment de développer la force, mais aussi le volume musculaire.
Contrairement à la contraction concentrique, ce type de contraction musculaire se manifeste par un éloignement des extrémités du muscle. Avec ce type de contraction, tu peux développer ta force musculaire, et notamment d’induire une hypertrophie musculaire élevée. Ce type de contraction est très efficace, et permet de renforcer les tendons.
C’est l’enchaînement direct et rapide d’une contraction excentrique et ensuite d’une concentration concentrique. Cela se passe par exemple lorsque tu prends une impulsion pour faire un saut.
Ce type de contraction est donc surtout utilisé lors d’une préparation physique pour développer la puissance physique. Les exercices qui sollicitent la contraction pliométrique sont destinés aux sportifs qui souhaitent optimiser leur puissance et leur vitesse de démarrage.
On retrouve aussi la contraction stato-dynamique et la contraction isocinétique.
La contraction musculaire isocinétique s’oriente surtout vers le domaine de la rééducation et le sport de haut niveau. Dans ce type de contraction, on applique une vitesse constante afin d’avoir une contraction musculaire concentrique ou excentrique maximale durant le mouvement. La contraction isocinétique nécessite bien évidemment l’utilisation d’une machine contrôlant la résistance.
La contraction stato-dynamique est un enchaînement d'isométrie et de contraction concentrique.
En fonction de ton sport, tu ne t'entraîneras pas de la même manière, et chaque contraction a son utilité sportive.
Quand on veut prendre du muscle, il faut favoriser l'envoie de signaux déclenchant la production de protéines musculaires. Pour cela, rien de plus efficace que de la contraction concentrique et excentrique. Plus l'effort dure, plus cela sera efficace.
Évidemment, il faut aussi que l'intensité soit adaptée, et donc choisir les charges adaptées !
Si tu t'entraînes pour un sport précis, t'entraîner en hypertrophie musculaire à ne faire que du concentrique et de l'excentrique sera limité. Pour beaucoup de sports, le travail en pliométrie est excellent car il permet d'accroître son explosivité et la vitesse sur un mouvement précis.
Il est donc primordial d'adapter tes séances de musculation à ton sport, et pas juste de soulever lourd.
Si la contraction musculaire est un phénomène pas toujours facile à maîtriser, elle est toutefois nécessaire à connaître. En effet, pour obtenir des résultats sportifs, maîtriser cet aspect est un bon moyen de développer son corps.Puis, les différentes contractions musculaires permettent de travailler différemment selon son objectif.
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Photo de couverture : FOTOKITA
Photos : ra2studio, MRBIG_PHOTOGRAPHY